ORPHELINS D'UN ENFANT

On dit "veuve" ou "veuf" lorsqu'on a perdu son conjoint, "orphelin" lorsqu'on a perdu ses parents, mais il n'existe pas de mot pour d?signer les parents qui ont perdu un enfant. C?cile et Beno?t sont donc "orphelins" de leur fils, Vianney et Henry de leur fr?re de sang, les Dominicains de leur fr?re en religion. Vincent avait trente ans lorsqu'il mourut: il venait de faire "profession solennelle" dans l'ordre des Fr?res pr?cheurs, les Dominicains. Quand C?cile, sa m?re, prit des notes dans un petit carnet qui devint un journal relatant ce qu'elle vivait aupr?s de son fils, alors en phase terminale d'un cancer du poumon, elle ?tait loin de se douter que cela aboutirait ? l'?criture de ce livre. Sa route devint une v?ritable qu?te spirituelle pour comprendre ce qui avait permis ? son fils de passer si vite, sans fl?chir, "de la mort ? la Vie". Apr?s de solides ?tudes, Vincent avait fait le choix de la vie religieuse pour transmettre sa foi. Comment a-t-il accept? sa mort sans r?volte? Comment sa m?re, si passionn?ment engag?e dans sa maternit?, peut-elle affirmer que, malgr? tout, la vie est magnifique? Se voulant ? la fois un t?moignage et un r?confort pour ceux qui, comme elle et Beno?t, sont des m?res et des p?res sans nom, Orphelins d'un enfant tente de r?pondre ? ces questions.